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Après trois heures de délibération, la cour d'assises de Bruxelles-Capitale, délocalisée à Nivelles, a rendu son arrêt sur la peine à infliger à Ali Tatou mercredi soir. L'accusé, à qui aucune circonstance atténuante n'a été reconnue, est condamné à 26 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse, Rachida Benaboud, commis en octobre 2021.
Initialement, Ali Tatou, âgé de 70 ans, était poursuivi pour assassinat après avoir tué son épouse à coups de couteau, le 15 octobre 2021 dans leur appartement de Zellik (Asse). Mais l'arrêt sur la culpabilité qui a été rendu par la cour d'assises dans la journée de mercredi a estimé que la préméditation n'était pas suffisamment prouvée, et n'a retenu à l'encontre de l'accusé qu'une prévention de meurtre. Dans le débat sur la peine qui a suivi immédiatement le prononcé de ce premier arrêt, l'avocate générale Virginia Vanhufflen avait demandé à la cour de n'accorder aucune circonstance atténuante à l'accusé, et l'arrêt rendu dans la soirée n'en retient effectivement aucune.
Pour fixer la hauteur de la peine, la cour d'assises a pris en compte l'extrême gravité des faits, le manque total de respect du prévenu pour l'intégrité physique d'autrui, et la violence dont l'accusé a fait preuve envers son épouse qu'il a frappée, étranglée puis blessée mortellement avec un couteau alors qu'il l'avait immobilisée au sol.
L'arrêt relève aussi qu'il l'a ensuite laissée agonisante sur le balcon de leur appartement, refermant la porte qui donnait vers l'intérieur. Le risque élevé de récidive en matière de violence conjugale, qui avait été pointé par les experts, est également mentionné dans l'arrêt rendu mercredi soir. La décision indique que les 26 ans de réclusion prononcés constituent une peine de nature à rappeler à l'accusé le respect dû à la vie humaine.