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Arrêt reporté à mardi concernant une demande de disjonction dans un "dossier Rwanda"

La cour d'assises de Bruxelles a reporté, lundi, le prononcé de son arrêt à mardi 14h00 concernant une demande de disjonction dans un nouveau procès relatif au génocide au Rwanda prévu pour avril. Deux hommes, Emmanuel Nkunduwimye, âgé de 65 ans, et Ernest Gakwaya, âgé de 48 ans, sont accusés du crime de génocide et de crimes de guerre, pour des meurtres et des viols commis durant le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.

Emmanuel Nkunduwimye est accusé d'avoir commis un nombre indéterminé de meurtres, un viol et une tentative de meurtre, dans le complexe immobilier Amgar à Kigali, où il possédait un garage automobile. Il ressort de l'enquête qu'Emmanuel Nkunduwimye était un ami proche de Georges Rutaganda, vice-président du Comité national des Interahamwe, ces milices responsables de la plupart des massacres commis durant le génocide. Cet homme a été condamné par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) à l'emprisonnement à vie.

Quant à Ernest Gakwaya, il est accusé d'un nombre indéterminé de meurtres, dont cinq victimes seulement ont été identifiées, mais aussi de cinq viols. Lorsque le génocide a débuté, le 7 avril 1994, cet étudiant en électromécanique était en congés scolaires et se trouvait chez ses parents à Kigali, dans le quartier Nyamirambo. De nombreux témoins ont affirmé qu'il a alors intégré les Interahamwe de son quartier et qu'il fréquentait le café "Beau Séjour", qui leur servait de quartier général. C'est entre ces murs, selon l'enquête, que de nombreuses jeunes femmes Tutsi ont été séquestrées pour devenir les esclaves sexuelles des Interahamwe.

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