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Salah Abdeslam a expliqué mardi, lors de l'interrogatoire croisé des accusés au procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, que cela "se faisait certainement" d'écrire des lettres au nom des membres de la cellule terroriste.
Cette intervention faisait suite à une question de la présidente de la cour à destination de Mohamed Abrini. Laurence Massart désirait savoir qui était l'auteur de la "Lettre à Nawal", ce prénom correspondant à la fois à celui de l'ex-compagne de Mohamed Abrini mais aussi au prénom de la veuve de Khalid El Bakraoui. Au procès des attentats de "Paris, on a dit que c'était Khalid El Bakraoui, maintenant on dit que c'est moi. Étant donné que lui n'est plus là, on cherche à me mettre ça sur le dos... Mais je vous le confirme: ce n'est pas moi qui l'ai écrite", a répondu l'accusé.
"Est-ce que Khalid El Bakraoui se permettait d'écrire des lettres en votre nom ?", a poursuivi la présidente. "Peut-être mais alors je ne suis pas au courant", a assuré Mohamed Abrini, avant que Salah Abdeslam n'affirme que "cela se faisait certainement"."Moi, quand j'ai voulu partir en Syrie après Paris, je n'ai eu de contact avec personne. On a parlé en mon nom aux chefs en Syrie", a-t-il ajouté.
"Lettre à Nawal" est un testament retrouvé sur le PC utilisé dans l'appartement de la rue Max Roos à Schaerbeek. Durant leur présentation devant la cour, les enquêteurs chargés du dossier des attentats à Bruxelles ont conclu que la paternité du document devait finalement être attribuée à Mohamed Abrini plutôt qu'à Khalid El Bakraoui, contrairement à ce qui apparaît dans le dossier.