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Les enquêteurs bruxellois et brabançons wallons ont expliqué lundi devant la cour d'assises, au troisième jour du procès de Fabien Lombaerts et René De Staerke qui sont poursuivis pour quatre homicides de SDF, comment les découvertes de corps en région bruxelloise et à la Hulpe ont pu être reliées entre elles pour finalement être regroupées dans un seul dossier portant sur les mêmes suspects. Un lien a pu être établi suite au témoignage d'un Bruxellois, intercepté après un vol commis dans une habitation par plusieurs auteurs dont Fabien Lombaerts.
Karim S. a avoué avoir commis ces faits de vol le 6 août 2018 avec Fabian Lombaerts, un des accusés, et Michaël Degrave, qui est une des victimes dans le dossier et dont Lombaerts a avoué le meurtre vendredi devant les jurés. Lorsqu'il avait été entendu par la police pour ces faits de vol, Karim S. avait expliqué que Fabien Lombaerts l'avait un jour emmené dans le parc Moeraske à Evere, et lui avait montré le corps d'un homme qu'il avait dit avoir dissimulé sous des branchages. Les enquêteurs ont ainsi pu faire le lien entre ces déclarations et la découverte du premier corps, celui de Pascal Crabbé, au parc Moeraske le 10 août 2018.
Au moment de ces déclarations en août 2019, Fabien Lombaerts était déjà suspecté en Brabant wallon de l'homicide de Frédéric Degrom et Giuseppe Pignato, dont les corps avaient été trouvés à La Hulpe. Les recoupements effectués par la suite, la similitude de profil des victimes, les liens de celles-ci avec les accusés, les données de téléphonie et les écoutes ont permis de relier les différents faits sur lesquels se penche aujourd'hui la cour d'assises du Brabant wallon.