Partager:
Le tribunal correctionnel d'Eupen s'est penché mercredi sur une délicate affaire de moeurs survenue dans l'Eifel. Un jeune homme, né en 1994, accuse un homme né en 1962, de lui avoir fait une fellation alors qu'il dormait. Un acte encore qualifié d'atteinte à l'intégrité sexuelle de la victime, la loi ayant changé par la suite. D'emblée, le ministère public a indiqué au prévenu "qu'il avait beaucoup de chance de bénéficier encore de l'ancienne loi. Avec la nouvelle législation, il serait poursuivi pour viol".
Les faits se sont produits durant la nuit du 15 ou 16 octobre 2021. "Après une sortie, bien arrosée, entre hommes, nous sommes rentrés à mon domicile, celui qui dit être victime a dormi chez moi, car il avait trop bu", affirme le prévenu, qui nie catégoriquement les faits qui lui sont rapprochés. "A un moment donné, je l'ai entendu crier. Il voulait repartir. Je n'ai pas compris", explique l'homme au tribunal.
La victime, qui confirme son état d'ivresse, explique s'être réveillé alors que le prévenu lui faisait une fellation. Il est parvenu à s'enfuir et en état de choc, il a été pris en charge par une ambulance. Il a été admis à l'hôpital de Saint-Vith puis à Liège, où des prélèvements d'ADN ont été effectués. Cet ADN correspond, avec une très grande probabilité, à celui du prévenu, qui assure ne pas avoir commis d'acte sexuel sur la victime. La défense demande d'ailleurs son acquittement.
La victime, qui présente de nombreuses séquelles après cette agression, réclame une indemnisation à hauteur de 15.000 euros.
Jugement le 10 janvier.
