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Le procès "Pharmaceutica" a connu un faux départ lundi lors de l'ouverture des débats au fond devant le tribunal correctionnel de Liège.
L'audience avait été suspendue dans la matinée pour permettre au tribunal d'examiner une reconnaissance préalable de culpabilité signée par l'un des 37 prévenus et déposée par le procureur fédéral.
À la reprise de l'audience, vers 14h00, le tribunal s'est adressé à ce dernier ainsi qu'à l'avocat du prévenu concerné afin de leur faire part de ses observations concernant ce document. Plusieurs points techniques problématiques pour l'homologation ont été relevés. Les intéressés ont donc accepté de se désister de cette convention et de prendre le temps de rédiger un addendum.
Cette décision a rendu caduque l'audition du prévenu signataire, prévue dans l'après-midi, et poussé le président du tribunal à suspendre les débats pour le reste de la journée, peu de monde ayant décidé de rester pour assister à cette audition.
Comme annoncé dans la matinée, l'audience de mardi est annulée afin de donner aux parties le temps de prendre connaissance des nouvelles pièces versées au dossier. Les débats reprendront, et débuteront donc réellement, jeudi 30 mars.
Cette affaire, surnommée "Pharmaceutica", concerne un trafic international de produits stupéfiants mis au jour à l'issue d'une enquête de trois années. Les enquêtes policières avaient été menées en région liégeoise ainsi que dans le Limbourg et en Flandre orientale.
La drogue, de la cocaïne, arrivait de Colombie et transitait par les ports d'Anvers ou de Rotterdam. Pas moins de 1,9 tonne de cocaïne avait été saisie pour une valeur de 80 millions d'euros.
Le procès se déroule devant le tribunal correctionnel de Liège, division Verviers, siégeant exceptionnellement au palais de justice de Liège en raison des mesures de sécurité exceptionnelles déployées. Trente-sept prévenus comparaissent, dont une quinzaine sont détenus.