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Un jeune homme, soupçonné d'avoir tiré un fumigène sur l'hélicoptère d'Emmanuel Macron le 27 avril et écroué le 16 juin, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire mercredi, a appris l'AFP de source proche du dossier.
L'homme, âgé de 23 ans, avait été mis en examen le 16 juin à Paris pour "tentative de dégradation ou détérioration d'un bien par un moyen dangereux pour les personnes, commise à raison de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique de son utilisateur".
Dans la foulée, il avait été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.
Son avocat, Me Pierre-Henri Baert, avait fait appel de ce placement. Mercredi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a infirmé la détention provisoire et ordonné un contrôle judiciaire.
Le 27 avril, Emmanuel Macron s'était rendu dans le Doubs pour rendre hommage à l'esclave affranchi devenu général, Toussaint Louverture, au château de Joux.
Ce déplacement constituait la quatrième visite sur le terrain du président de la République depuis l'adoption de la réforme des retraites, qui a suscité une contestation massive, au son des casseroles notamment.
Le suspect est accusé d'avoir tiré, ce jour-là, un fumigène sur l'hélicoptère du président.
Une enquête préliminaire avait été ouverte le lendemain des faits par le parquet militaire de Paris pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "tentative de destruction ou détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation".
Contacté, Me Baert n'était pas joignable dans l'immédiat.