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Les conversations racistes et homophobes dans un groupe Whatsapp privé entre les huit enseignants d'une école sportive d'Hasselt ne relève pas de la sphère privée, selon Els Keytsman, co-directrice du centre interfédéral pour l'égalité des chances Unia. En raison de la gravité des faits, Unia a annoncé mercredi avoir également ouvert une enquête.
Les groupes Whatsapp sont des lieux publics, estiment les tribunaux qui ont déjà traité des cas similaires, a rappelé Mme Keytsman, au même titre que les bars et les cafés, a-t-elle ajouté.
Il est inadmissible qu' "un grand groupe d'enseignants (...) tienne régulièrement des propos homophobes et racistes à l'égard d'élèves et de collègues", estime Mme Keytsman qui rappelle que ceux-ci sont censés "veiller à ce que l'environnement scolaire soit sûr et agréable". Cet incident inquiète particulièrement Unia.
Ces messages relèvent d'un "humour masculin et de la blague de potache" et ont été envoyés en privé, a déclaré à la VRT (télévision flamande) l'avocat qui défend une partie des enseignants visés par cette affaire. Ils n'ont, par conséquent, rien de répréhensible, selon lui. Le parquet du Limbourg a ouvert une enquête concernant ces messages incriminés.
Le conseil d'administration de l'école décidera le 9 mai du maintien de la suspension préventive des huit enseignants. L'établissement scolaire a également mis en place une ligne d'assistance téléphonique pour répondre aux questions des élèves et du corps enseignant sur cette affaire.
Ce n'est pas la première fois que la divulgation de propos discriminatoires dans un groupe Whatsapp débouche sur un procès. En effet, en février et mars de cette année, 29 policiers anversois ont été jugés pour avoir harcelé des collègues via cette application. La moitié d'entre eux ont également été jugés pour racisme.