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La présidente de la cour d'assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 a suspendu les débats mercredi midi afin de délibérer sur le cas du 11e juré effectif. Celui-ci a découvert il y a quelques jours qu'il connaissait l'une des parties civiles, la personne en question travaillant dans la même entreprise que lui.
Les plaidoiries des parties civiles auraient dû reprendre après la traditionnelle interruption matinale. La présidente a cependant expliqué avoir une "petite difficulté" avec le 11e juré. Il s'avère en effet qu'une femme, l'une de ses supérieures hiérarchiques, s'est portée partie civile à la fin du mois de mars et que le juré ne s'est pas rendu compte directement qu'il connaissait ce nom. Ce n'est que lors d'une récente plaidoirie des parties civiles, lors de laquelle plusieurs noms de victimes figuraient sur un diaporama diffusé devant la cour, qu'il a fait le lien.
Selon la présidente, qui a souligné qu'il n'y avait pas de relation privée entre les deux personnes, le 11e juré a manifesté sa volonté de continuer à exercer son rôle.
Celui-ci a confirmé et précisé que la femme en question est, certes, directrice dans la société où il travaille mais qu'il y a deux niveaux hiérarchiques entre eux deux. "Je ne pense pas que cela influence mon jugement dans un sens ou un autre, vu mes relations avec cette personne", a expliqué le 11e juré à la cour.
Les débats ont ensuite été suspendus brièvement afin de permettre à la défense de se positionner. La plupart des avocats des accusés ont demandé à ce que le juré soit récusé, étant donné le lien de subordination existant entre lui et sa supérieure hiérarchique.
La présidente a pris la question en délibéré et rendra son arrêt à la reprise des débats, vers 13h30.