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La défense demande des peines de travail dans le procès pour torture à Philippeville

Les avocats de trois des cinq prévenus poursuivis devant le tribunal correctionnel de Dinant pour des faits de vol avec violence, détention arbitraire, torture et coups et blessures volontaires, commis en août 2020 à Philippeville, ont sollicité mercredi des peines de travail et, à titre subsidiaire, un sursis simple.

Dans la nuit du 22 au 23 août 2020, les cinq prévenus - deux hommes et trois femmes - voulaient faire avouer à la victime le prétendu vol d'une boîte qui contenait 100.000 euros, survenu lors d'une soirée passée avec quatre des cinq prévenus une semaine plus tôt. L'homme avait été mis à nu et attaché à une chaise. Il avait reçu des coups, dont un violent à l'oreille qui a nécessité une intervention chirurgicale au tympan, avait subi une tentative d'étranglement et reçu des seaux d'eau froide au visage pour simuler une noyade. La victime avait fini par "avouer "le vol après plusieurs heures de sévice.

Mercredi, les trois pénalistes ont insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un "fait unique" dans le parcours de leurs clients et ont souligné que ces derniers n'étaient pas connus de la justice avant ces faits et ne se sont plus fait connaître depuis lors. La défense a aussi demandé au tribunal de tenir compte de leur situation personnelle et professionnelle ainsi que des aveux et regrets qu'ils ont directement formulés.

En janvier, les conseils des deux autres prévenus avaient déjà plaidé une peine de travail. Le parquet avait quant à lui requis des peines de 10 ans de prison.

Le tribunal rendra son jugement le 14 juin.

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