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La défense d'un bijoutier d'Oostakker (Gand), poursuivi lundi devant le tribunal correctionnel pour le meurtre provoqué d'un voleur présumé en 2018, a plaidé l'acquittement. Le prévenu risque jusqu'à cinq ans de prison, à moins que le tribunal ne décide de requalifier les faits. Le parquet a requis un an avec sursis.
Les faits remontent au samedi 7 juillet 2018 à la mi-journée. Deux hommes étaient entrés dans la bijouterie. L'enquête a montré qu'ils étaient armés et s'étaient emparés de bijoux. Alors qu'ils s'enfuyaient en mobylette, le bijoutier les a poursuivis avec une arme et a fait feu. L'un des suspects a été mortellement touché et s'est écroulé plus loin sur la chaussée.
L'autre suspect a réussi à s'échapper mais a ensuite pu être identifié. Début 2021, il a écopé de huit ans de prison.
Quant au bijoutier, la chambre du conseil de Gand l'avait, en juin dernier, mis hors de cause pour homicide. Le parquet et la partie civile ont cependant fait appel, réclamant à la chambre des mises en accusation de le renvoyer en correctionnelle pour meurtre avec excuse de provocation.
Selon l'avocat du bijoutier, Me Van Steenbrugge, son client avait été l'objet d'une "contrainte irrésistible". "Ce n'étaient pas des amateurs. Le père a été jeté au sol et ils ont même crié 'laisse-le mourir!' Le bijoutier n'était plus dans son état normal, il était dans une situation de panique."
L'homme dément lui-même avoir voulu tuer le braqueur et réfute toute volonté de "vengeance" telle qu'avancée par les conseils de la famille du défunt. "Je pensais qu'ils pourraient revenir, j'étais en mode survie."
Il dit ne pas se souvenir de la suite des événements. "Ce qu'il s'est passé est très grave, mais je le regrette et je dois apprendre à vivre avec", a-t-il conclu.
Jugement le 26 juin.