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L'un des amis de jeunesse de Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayingana Muhirwa s'est présenté mercredi devant la cour d'assises de Bruxelles pour évoquer ses souvenirs des deux accusés au procès des attentats du 22 mars 2016. Si l'homme ne s'est pas épanché outre-mesure sur ses relations avec le premier, il a été plus prolixe sur l'amitié sincère qu'il portait au second.
"Avec Hervé et Bilal, on était très amis. On se voyait souvent, on faisait plein de choses ensemble", s'est remémoré le témoin, qui a notamment travaillé avec les deux accusés dans un magasin de la rue Neuve durant son adolescence. "À l'époque, j'avais juste 16 ans. Eux avaient environ deux ans de plus."
Le jeune homme a tenté de partir en Syrie en 2013. Devant la cour, il a affirmé que ses deux compères de l'époque n'étaient pas au courant de sa volonté de départ. "À ce moment-là, on s'était un peu perdu de vue avec Bilal donc je ne lui en ai pas parlé. J'étais encore en contact avec Hervé, mais j'évitais d'en discuter avec lui car je savais qu'il allait peut-être essayer de me dissuader."
"Hervé, c'est quelqu'un avec qui j'ai beaucoup aimé discuter, quelqu'un dont l'avis était important pour moi. Il me retenait sur les bêtises. C'était quelqu'un de sage", a enchainé le témoin.
Me Vincent Lurquin, qui défend Hervé Bayingana Muhirwa, a clos le témoignage par une question. "Vous décrivez Hervé comme un sage, les poursuites contre lui cadrent-elles avec cette image ?" "Non, impossible", a répondu le trentenaire. "D'ailleurs, j'en parlais avec mes parents (qui le connaissaient, NDLR), je ne comprends vraiment pas ce qu'il fait là. Je ne connais pas le dossier mais, de tout ce que je sais de lui, pour moi, c'est absurde. Ça n'a strictement aucun sens."