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La cour d'assises de La Réunion a condamné en appel vendredi à la réclusion à perpétuité un homme de 33 ans pour l'assassinat en mai 2018 d'une étudiante qu'il avait poignardée et éviscérée, affirmant qu'elle était "le diable".
Ridaï-Mdallah Mari avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle, en février 2022. Il avait fait appel de cette décision.
La peine de perpétuité prononcée vendredi à Saint-Denis est conforme aux réquisitions de l'avocate générale, Emmanuelle Barre.
Les faits, d'une "grande sauvagerie" selon le procureur de la République de Saint-Denis Eric Tuffery, s'étaient produits il y a cinq ans, une nuit de mai 2018, dans l'appartement qu'occupait l'accusé dans un quartier en général calme de Sainte-Marie (nord de l'île).
La jeune fille de 19 ans et son agresseur avaient fait connaissance à un arrêt de bus peu de temps avant les faits. Le soir du drame, elle se rendait pour la première fois au domicile de l'homme.
Alarmés par les cris de la jeune fille et par le bruit venant de l'habitation, des voisins avaient prévenu les forces de l'ordre.
Après son interpellation, l'homme avait indiqué avoir tué la jeune fille "car elle était le diable".
Les psychiatres avaient cependant ensuite estimé qu'il n'y avait pas d'abolition ni d'altération de son discernement.
Lors de son premier procès, Ridaï-Mdallah Mari avait affirmé avoir tué la jeune fille "pour sauver l'Humanité". "Vous irez tous en enfer", avait-il aussi menacé la cour.
Jeudi, au troisième des quatre jours qu'a duré son procès en appel, l'accusé a encore lancé: "Je ne regrette rien! Si je devais le refaire, je le referais. Je n'ai pas de regrets d'avoir tué le diable".