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François Demoulin, avocat général de la cour d'assises du Hainaut, a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité contre Domenico Puddu, reconnu coupable jeudi de l'assassinat de Jean-Yves Wargnies, de menaces contre Christophe Bertelli et de port d'une arme.
Le 30 décembre 2019, la police est appelée pour des coups de feu dans la rue du Congo à Marchienne-au-Pont. Les agents découvrent Jean-Yves Wargnies étendu contre un poteau électrique dans la rue Bayemont. L'homme est blessé à la cuisse et gravement à la tête. Il est envoyé d'urgence à l'hôpital, où il meurt le 3 janvier 2020.
Domenico Puddu était en conflit avec Jean-Yves Wargnies depuis l'achat de sa maison, quatre ans plus tôt. Il reprochait à ce dernier de faire trop de bruit. L'avocat général a rappelé que la source du conflit était Domenico Puddu et personne d'autre.
Armé d'un pistolet calibre 7.65, Domenico Puddu a ouvert le feu sur Jean-Yves Wargnies. Blessée à la cuisse, la victime a pris la fuite poursuivie par Domenico Puddu qui l'a achevée d'un second tir, à la tête cette fois.
L'avocat général n'a retenu aucune circonstance atténuante en faveur de l'accusé qui, après avoir blessé Jean-Yves Wargnies, "a terminé le travail comme il l'a déclaré à l'audience".
Homme froid, psychorigide, obsessionnel, manipulateur, Domenico Puddu a peu d'amis et ne parle plus aux membres de sa famille. Une personnalité aux antipodes de celle de Jean-Yves Wargnies, a décrit l'avocat général.
Ce dernier a estimé que la justice s'était montrée assez clémente avec l'assassin jusqu'au moment du drame. "Pour ces faits et pour ce dossier, il est toujours dans l'idée qu'il a été victime d'un complot, d'un abus de pouvoir, du non-respect des règles par les autres. Le risque de récidive est important. La clémence ne fonctionne pas avec Domenico Puddu."