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La section liégeoise du Comac, le mouvement des jeunes PTB, s'est indignée face au scandale sexiste qui a éclaté à HEC, l'école de gestion de l'université de Liège, par voie de communiqué jeudi soir. Un doctorant en économie et assistant de cours avait en effet été interpellé lundi pour avoir régulièrement placé des caméras dans les toilettes des filles depuis un an.
"C'est répugnant", a commenté la présidente du mouvement, Lindsey Derclaye. "Être une femme en 2023 signifie encore se faire observer, agresser, harceler, violer." Selon le Comac, même si l'Université de Liège a agi en redirigeant les étudiants vers son bureau de "qualité de vie étudiante", ce service reste insuffisant, et pas assez qualifié que pour traiter des cas de violences sexistes et sexuelles.
Pour la présidente, il est également important de souligner que ce genre de situation n'est pas propre à la région de Liège, mais répandue dans tout le pays. Selon elle, le budget alloué par la Belgique pour la lutte contre la violence envers les femmes en 2022 n'est pas suffisant en comparaison à d'autres pays, comme l'Espagne par exemple.
Le mouvement demande dès lors à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) de faire des violences sexistes et sexuelles une priorité. "On a besoin, sur chaque campus, d'un vrai dispositif de signalement externe indépendant, d'une cellule d'aide aux victimes à la hauteur des besoins, et de vraies campagnes de prévention", conclut Lindsey Derclaye.
Le mandat du doctorant a pris fin dès lundi pour faute grave. Les serrures de ses accès ont été changées et il ne peut plus rentrer dans les bâtiments de l'université. L'enquête se poursuit depuis lors, même si l'intéressé a déjà avoué les faits qui lui sont reprochés.