Partager:
Après Eridan M.G., un deuxième dirigeant présumé a également été interrogé, lundi, dans le cadre du procès Encro. Abdelwahab G., 56 ans, a déjà eu affaire à la justice belge en 2004, avant d'être condamné à une longue peine d'emprisonnement en Italie. Il a avoué avoir repris le trafic de stupéfiants, mais a contesté y avoir joué un rôle central. "Il y a vingt ans, j'étais un leader, mais aujourd'hui, je ne suis plus qu'un intermédiaire", a-t-il reconnu.
"Lorsque j'ai été libéré en 2013, il ne me restait plus rien", a indiqué l'homme. "Entre 2014 et 2021, je n'ai pas fait passer un seul kilo de drogue. Je n'avais que quelques appartements, loués et sous-loués à des personnes qui se livraient à des activités illégales. L'un de ces appartements était utilisé comme entrepôt, mais je n'avais rien à voir avec l'entrepôt lui-même. Je n'ai fait que le vider par la suite."
Abdelwahab G. a, dans la foulée, reconnu avoir permis à quelques personnes de travailler dans le transport de stupéfiants. Il a, en outre, expliqué avoir été sur plusieurs "projets". "J'espérais pouvoir mener à bien un projet, être financièrement à l'abri et sortir complètement du milieu. Si l'un de ces projets avait mené à quelque chose, on aurait pu me considérer comme le chef d'une organisation criminelle, mais aucun n'a abouti."
"Tout ce que j'ai fait, j'aurais pu le faire avec n'importe quelle messagerie, je n'avais pas besoin de Sky ECC", a-t-il poursuivi. "Mais elle nous a été vendue comme une application entièrement sécurisée."
Deux autres dirigeants présumés ont ensuite été interrogés. Si l'un d'entre eux a contesté toute participation à une organisation criminelle, l'autre a reconnu avoir été impliqué dans une vaste culture de cannabis.
Le tribunal poursuivra l'interrogatoire des autres prévenus dans les prochains jours.