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Le juge d'instruction Michel Claise se déporte du dossier de corruptions présumées au Parlement européen, a annoncé lundi soir le parquet fédéral. Une autre juge d'instruction, qui est déjà intervenue à plusieurs reprises précédemment dans le dossier, reprendra la direction de l'enquête.
"Des éléments, qui pourraient susciter certaines questions quant au fonctionnement objectif de l'enquête, sont apparus récemment", a expliqué dans un communiqué le parquet fédéral. "Par mesure de précaution et afin de permettre à la Justice de poursuivre son travail dans la sérénité et maintenir une nécessaire séparation entre la vie privée et familiale et les responsabilités professionnelles, le juge d'instruction Michel Claise nous communique qu'il a décidé ce soir de se déporter du dossier."
"Cela malgré l'absence d'éléments effectifs qui pourraient mettre en doute la probité de chaque intervenant et le travail conséquent que les enquêteurs et lui ont accompli dans ce dossier", a poursuivi le parquet. "C'est donc une autre juge d'instruction, qui est déjà intervenue à plusieurs reprises précédemment dans le dossier, qui reprendra la direction de l'enquête."
Le parquet fédéral a conclu que, dans l'intérêt de l'enquête, il ne ferait pas d'autres déclarations concernant ce dossier aujourd'hui.
On apprenait également dans la soirée que l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino était arrivé en Belgique et avait été auditionné lundi par le juge d'instruction Claise.
Selon la justice belge, Andrea Cozzolino, président depuis 2019 de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, aurait "reçu de manière indue (...) de l'argent pour exercer ses fonctions parlementaires européennes de manière à favoriser les intérêts du Maroc au sein du Parlement européen". Des accusations que l'eurodéputé a toujours fermement rejetées.