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Les jurés du procès de Domenico Puddu devant la cour d'assises du Hainaut se sont retirés pour débattre sur les quatre questions posées concernant le meurtre, la préméditation, les menaces et l'usage d'une arme. Domenico Puddu est accusé de l'assassinat de Jean-Yves Wargnies commis le 30 décembre 2019 à Marchienne-au-Pont (Charleroi) et de menaces contre Christophe Bertelli.
Les avocats de la défense, ont plaidé jeudi après-midi. Ils ne contestent pas les faits, mais présentent une analyse différente sur la circonstance aggravante de préméditation.
Selon Me Thomas Puccini, la version livrée par l'accusé lors de la reconstitution est crédible. "Il n'a pas décidé, ce jour-là, en se levant, d'aller assassiner Jean-Yves Wargnies. Cette matinée est troublée par le bruit d'une disqueuse. Il décide de se rendre chez son voisin, avec une arme en main, pas totalement chargée".
Domenico Puddu tire un premier coup de feu en direction de Jean-Yves Wargnies, mais il ne le touche pas. Sa défense estime que c'est un tir d'intimidation. "Il sort, se trompe de chemin, rentre chez lui et recharge son arme".
L'accusé revient quelques secondes plus tard. Selon ses avocats, il "part en vrille" au moment où Jean-Yves Wargnies lui répond qu'il a appelé la police. Il tire des coups de feu.
Cette-fois, Jean-Yves Wargnies est touché à la fesse droite par une balle. Il saute du toit et court vers la rue de Bayemont, blessé. Le tireur le suit et, selon ses dires, décide d'en terminer.
Selon la défense, la préméditation pourrait débuter à ce moment-là, mais pas plus tôt. Domenico Puddu suit Jean-Yves Wargnies et le tue d'une balle dans la tête, avant de remonter la rue du Congo et menacer Christophe Bertelli.
Un arrêt est attendu dans la journée.