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Le tribunal correctionnel de Bruges a reporté lundi le procès relatif à un vaste réseau de trafic d'être humains au 6 septembre. Le réseau, qui opérait depuis l'Allemagne, convoyait illégalement des migrants depuis la France vers le Royaume-Uni. Les chefs de cette organisation risquent jusqu'à quinze ans de prison.
Depuis fin 2019, des véhicules transportant des bateaux, des moteurs hors-bord et des gilets de sauvetage sont régulièrement découverts en Flandre occidentale. À la suite de ces découvertes, de nombreux complices de passeurs ont été arrêtés. Les véhicules en question circulent généralement de l'Allemagne vers le nord de la France.
Sur base d'environ quarante enquêtes judiciaires distinctes, la police judiciaire fédérale de Flandre occidentale a progressivement reconstitué ce vaste réseau de passeurs. Selon le parquet, l'organisation criminelle utilisait fréquemment des bateaux instables, des moteurs usés et des gilets de sauvetage inefficaces. Le meneur présumé, d'origine iranienne, a été arrêté début mai sur son lieu de travail dans l'est de Londres. Ce dernier nie être à la tête du réseau, d'après son avocat, Kris Vincke.
Début juillet, une opération de grande envergure a été lancée afin de démanteler ce réseau criminel en Allemagne. Le juge d'instruction de Bruges a ordonné l'arrestation de 18 suspects et la perquisition de 36 lieux. Au cours de cette opération, 119 bateaux, 33 motos et 967 gilets de sauvetage ont été découverts, principalement à Osnabrück, une ville située dans le land allemand de Basse-Saxe.
Au cours du procès, qui s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Bruges, plusieurs avocats ont demandé le report de l'affaire. L'avocat Luc Arnou a quant à lui réclamé 5.000 euros de dommages et intérêts au centre fédéral Migration Myria.
Les plaidoiries débuteront le 6 septembre et se poursuivront, si nécessaire, les 7 et 8 septembre prochains.