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Les autorités sous-estiment le rôle des femmes dans le crime organisé

Les autorités sous-estiment bien souvent l'implication des femmes dans le crime organisé transnational, souligne un rapport de I'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) publié mercredi.

Selon cette étude de l'OSCE menée dans 14 pays dont la Belgique, des stéréotypes sexistes empêchent les professionnels de la justice pénale de reconnaître le rôle réel des femmes dans les groupes criminels. Ainsi, ils partent souvent du principe que les femmes exercent des rôles de "petites mains", et qu'elles n'endossent que rarement des positions à responsabilité.

Cette vision biaisée empêche les autorités de comprendre la complexité du paysage criminel et entrave leur capacité à lutter contre la criminalité, relève l'OSCE.

"Les femmes sont présentes sur tous les marchés criminels et dans toute la hiérarchie criminelle des 14 États participants", a déclaré l'autrice du rapport, Garavini Seisselberg, depuis Vienne où les travaux ont été présentés.

D'après l'étude, les femmes ne sont pas seulement victimes de la criminalité internationale, elles sont aussi activement impliquées dans le trafic de drogue, la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent, la contrefaçon et la violence.

Elles parviennent souvent à se hisser à des postes de premier plan, notamment lorsqu'elles prennent la relève de leurs partenaires qui se sont enfuis, ont été emprisonnés ou tués. Néanmoins, les femmes sont moins souvent suspectées, moins sollicitées comme informatrices et moins considérées dans le cadre de programmes de sortie du crime organisé, a déclaré Garavini Seisselberg.

En Belgique, 15% des personnes arrêtées car suspectées de participer aux activités d'une organisation criminelle étaient des femmes en 2021.

Les données de 13 autres pays d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie centrale ont été analysées à l'occasion de cette étude.

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