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Les exploitants de supermarchés sont les victimes des mesures de crise initiées en avril dernier par le parquet de Bruxelles, dénonce lundi le député bruxellois de la N-VA Mathias Vanden Borre. La section bruxelloise d'Unizo, l'Union des entrepreneurs indépendants, partage cet avis. Un certain nombre d'infractions et de délits ne sont plus poursuivis pénalement, faute de moyens.
Fin avril, le parquet de Bruxelles a annoncé une série de mesures de crise pour faire face à un manque de magistrats. L'une des conséquences de ces mesures est que le règlement à l'amiable immédiat n'est plus appliqué pour les vols à l'étalage. "Neuf supermarchés sur dix sont cambriolés chaque semaine. Les gérants perdent ainsi un tiers de leurs bénéfices. Aujourd'hui, ils sont à nouveau les victimes de la politique de crise du parquet de Bruxelles", déplore Mathias Vanden Borre.
Depuis le 1er janvier 2022, les voleurs à l'étalage peuvent obtenir un règlement à l'amiable immédiat. Cela permet à la police d'intervenir rapidement et d'imposer directement une amende aux contrevenants majeurs. L'amende peut atteindre 350 euros. "Le parquet de Bruxelles a suspendu cette procédure dans le cadre de ses mesures de crise. Or, le vol à l'étalage est un véritable fléau dans la capitale. En 2021, près de six vols à l'étalage ont eu lieu en moyenne chaque jour à Bruxelles", souligne le député de la N-VA.
M. Vanden Borre demande au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort "d'insister auprès de ses collègues du fédéral pour que le parquet de Bruxelles puisse fonctionner à plein régime dans les plus brefs délais".
La N-VA est rejointe dans ses critiques par la section bruxelloise d'Unizo: "Le vol à l'étalage est un véritable fléau pour nos commerçants. (...) Ils ne peuvent continuer à faire les frais du manque de moyens de la Région et du parquet de Bruxelles".