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Les députés espagnols votent la révision d'une loi sur les violences sexuelles

Malgré l'opposition de leurs alliés de gauche radicale, les socialistes du Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, ont réussi jeudi à faire voter la révision d'une loi phare contre les violences sexuelles ayant eu pour effet pervers de faire sortir de prison certains condamnés.

Le texte, passé grâce au soutien de l'opposition de droite, a été voté par 233 députés, tandis que 59 ont voté contre et que quatre se sont abstenus. Il va maintenant aller au Sénat où son adoption ne fait pas de doute.

Surnommée "Seul un oui est un oui", cette loi, entrée en vigueur en octobre, a introduit l'obligation de consentement sexuel explicite, une promesse faite par le gouvernement de gauche après un viol collectif qui avait indigné le pays.

Mais en abolissant la distinction entre le délit d'"abus sexuel", aux peines plus faibles, et celui d'"agression sexuelle", qui incluait le viol, cette loi a paradoxalement abaissé les peines pour certains types de violences sexuelles. Ce qui a eu pour effet pervers de réduire les peines d'environ 1.000 condamnés et d'en faire sortir de prison une centaine jusqu'ici.

En Espagne, les peines sont modifiées rétroactivement si une modification du Code pénal bénéficie aux condamnés.

Conscient du risque politique en cette année électorale, Pedro Sánchez a poussé pour une réforme la plus rapide possible et est allé jusqu'à demander "pardon" dimanche aux victimes.

Cette révision, qui augmente les peines abaissées par la loi initiale, a entraîné des semaines d'échanges acrimonieux entre les socialistes et leurs alliés de gauche radicale de Podemos au sein du gouvernement, qui ont refusé de réformer le texte selon les termes voulus par les socialistes.

Podemos a toujours soutenu que les réductions de peines étaient dues à la mauvaise interprétation de juges "machistes" et non à une mauvaise rédaction du texte.

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