Accueil Actu Belgique Faits divers

Les syndicats de police en colère contre les propos de Macron et Borne

Les principaux syndicats de police ont exprimé mercredi leur colère et leur incompréhension après les propos du président français, Emmanuel Macron, et de la Première ministre, Élisabeth Borne, sur la mort d'un jeune de 17 ans, à Nanterre, à la suite du tir d'un policier.

Après Alliance, l'Unité SGP Police, Synergie officiers et Alternative police CFDT ont mis l'accent sur la "présomption d'innocence" dont doit bénéficier leur collègue et se sont émus des réactions des politiques à commencer par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne qui, à leurs yeux, "ont déjà condamné" le policier mis en cause.

La garde à vue du policier suspecté du tir mortel, à la suite d'un refus d'obtempérer, a été prolongée mercredi.

Dans un communiqué, l'un des syndicats majeurs de la police, Unité SGP police, a qualifié "d'indécentes" les "récupérations politiques, les réactions de certains artistes, voire de sportifs face à ce drame", estimant qu'elles "encourage(aient) la haine anti-flics".

"Les évènements, si dramatiques soient-ils, ne peuvent être la cause ou le déclencheur de violences urbaines injustifiées dont tous nos concitoyens pâtiraient", a ajouté Unité SGP Police.

Pour Synergie officiers, la secrétaire générale, Gaëlle James, "choquée" par la mort du jeune homme, se demande "comment une Première ministre, qui n'est pas cheffe d'enquête, peut dire sur la base de trois vidéos que 'le cadre d'intervention légal n'a pas été respecté'".

Même tonalité chez Alternative police CFDT qui estime que la "justice doit pouvoir faire son travail dans le calme et la sérénité, en dehors de toute pression, y compris celle de la rue". Le syndicat a aussi dénoncé l'appel à une "marche blanche" par la mère de la victime qui, selon lui, "vise à stigmatiser la police nationale et appelle à la révolte".

Cette marche est prévue jeudi à 14h00 devant la préfecture de Nanterre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous