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L'interrogatoire des accusés soulève force détails pour reconstituer le puzzle pré-22 mars

Après la présentation des différents accusés au procès des attentats de Zaventem et Maelbeek ainsi que de la journée du 22 mars 2016, la présidente de la cour d'assises de Bruxelles, Laurence Massart, est revenue mardi sur la période du mois de mars précédant les attaques.

La magistrate a adressé de nombreuses questions détaillées aux sept hommes présents à l'audience - l'accusé Oussama Atar, présumé mort en Syrie, étant jugé par défaut, tandis que la chaise d'Ibrahim Farisi, qui comparaît libre, est restée vide. Comme à son habitude, l'accusé suédois Osama Krayem n'a pas participé à l'audience, préférant retourner en cellule.

La présidente est notamment revenue sur la confection artisanale du drapeau de l'État islamique trônant dans le salon de l'appartement de la rue Max Roos, le déplacement d'armes depuis cette planque ou encore l'achat du matériel qui a servi à la confection des trois bombes. La présidente a ainsi tenté de retracer qui était où et quand, ainsi que les relations entre les différents protagonistes du dossier.

Les accusés, qui ont troqué les vêtements de sport arborés ces dernières semaines pour des chemises plus classiques, ont livré des réponses plus ou moins précises en fonction de leurs souvenirs.

Bilal El Makhoukhi a refusé de s'étendre sur certains points, affirmant ne vouloir "enfoncer personne". Son ami et co-accusé Hervé Bayingana Muhirwa s'est montré, lui, plus prolixe sur ces mêmes questions.

L'interrogatoire a parfois pris des allures de puzzle géant, chacun apportant sa pièce pour reconstituer l'ensemble du tableau. Toutefois, les accusés ont souligné qu'ils étaient peu (ou pas du tout) en contact avec les autres membres de la cellule lorsqu'ils ne logeaient pas ensemble et que ceux qui avaient la meilleure vue d'ensemble - les frères El Bakraoui et Najim Laachraoui - étaient morts le 22 mars 2016.

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