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L'ordonnance interdisant les piquets de grève devant les magasins et dépôts de la chaîne de supermarchés Delhaize dans le Brabant flamand, à Bruxelles et à Puurs (Anvers) est maintenue. Le tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles a rejeté le recours du syndicat chrétien ACV contre cette décision.
"Nous avons reçu une réponse négative", déplore mercredi soir Cédric Claeys d'ACV Food and Services. Cela signifie que l'ordonnance du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles interdisant jusqu'à la fin du mois d'avril les piquets de grève devant les magasins et les dépôts de la chaîne de supermarchés restera d'application.
Pour le syndicat chrétien, cette décision obtenue par la direction de Delhaize via une procédure dite 'sur requête unilatérale', est une atteinte au droit de grève. "Nous pouvons en déduire qu'après les agents et les huissiers, c'est maintenant aux tribunaux de se ranger du côté de la direction", lance M. Claeys. Selon le syndicaliste, derrière les piquets de grève se cachent "des gens qui se battent pour leur avenir et qui veulent être entendus". Mais ils se heurtent à "une multinationale qui veut préserver ses profits, par tous les moyens".
Dans une réaction, le groupe Delhaize se dit satisfait de cette décision. "Nous aspirons, cependant, à un dialogue serein". La chaîne affirme qu'elle respecte le droit de grève, "mais que le droit au travail doit également être respecté". Si nécessaire, Delhaize continuera à envoyer des huissiers dans les magasins bloqués par les piquets de grève.
Une autre procédure similaire est en cours. Le syndicat socialiste BBTK a également saisi la justice, estimant que Delhaize ne respectait pas la loi Renault, applicable en cas de licenciement collectif.