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L'université de Gand (UGent) n'est pas autorisée à expulser les manifestants pro-palestiniens qui occupent depuis le 6 mai dernier un bâtiment de l'établissement. La décision émane d'un juge du tribunal de première instance de Gand, qui devait statuer sur l'ultimatum adressé en début de semaine par l'université concernant une potentielle expulsion des activistes encore présents.
"Pour l'essentiel, il s'agit d'une manifestation pacifique d'étudiants, à l'exception des faits isolés du 24 mai", a justifié le juge.
Peu avant l'annonce, une colonne de six véhicules de police était arrivée le long du bâtiment universitaire, ce qui avait laissé les activistes dans l'attente d'une expulsion forcée.
L'université avait demandé plus tôt dans la semaine aux étudiants de quitter le bâtiment et avait porté l'affaire devant le tribunal.
"L'université est le lieu par excellence où la contestation et la collision d'idées devraient être possibles.", a estimé le juge. "L'occupation se tient d'ailleurs dans l'Universiteitsforum (UFO); un forum, nota bene, est historiquement le lieu par excellence du débat de société", a-t-il encore indiqué.
"Il est toutefois évident que l'occupation du Foyer de l'UFO (qui a duré un mois, NDLR) ne peut pas durer indéfiniment et que l'évolution de la situation peut mener à une appréciation différente des droits fondamentaux aux antipodes des parties concernées", peut-on lire dans le jugement.