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Le dossier à charge d'Abdellatif Belarbi (50 ans) ne sera pas renvoyé pour l'instant devant une cour d'assises francophone. La défense avait pourtant insisté sur ce point mais le président s'est déclaré incompétent jeudi après-midi pour statuer sur cette demande. Ce coiffeur marocain est jugé pour l'assassinat d'Alban Demora (31 ans), poignardé à La Panne début septembre 2020.
La victime avait été découverte le 3 septembre 2020 tôt au matin par un passant. Abdellatif Belarbi, soupçonné d'assassinat, avait été interpellé sur place.
L'accusé soutient qu'Alban Demora l'aurait agressé cette nuit-là. À ses yeux, il était donc en état de légitime défense lorsqu'il a asséné plusieurs coups de couteau à la victime. Toutefois, les raisons exactes de la bagarre ne sont pas connues.
Le 14 mars dernier, la chambre des mises en accusation de Gand avait décidé qu'Abdellatif Belarbi devrait répondre d'assassinat devant la cour d'assises de Flandre occidentale. Lors de l'audience préliminaire du 24 novembre, la défense a toutefois demandé au président de renvoyer l'affaire devant une cour d'assises francophone. Me Carine Liekendael a expliqué que son client s'est exprimé en français lors de tous les interrogatoires et audiences, chaque fois assisté d'un interprète.
Le ministère public avait souligné que la question aurait déjà dû être posée devant la chambre des mises en accusation. "Je pense que la loi est très claire. Il est trop tard, point final." De plus, selon le ministère public, le président n'est pas compétent pour statuer sur la question à ce stade-ci du procès. Cela signifie que la défense pourrait être amenée à présenter à nouveau ses arguments lors du véritable début du procès.
Celui-ci doit normalement s'ouvrir le vendredi 26 janvier prochain avec la lecture de l'acte d'accusation. Abdellatif Belarbi risque la réclusion à perpétuité.
