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Le tribunal correctionnel de Liège a repris, jeudi matin, l'examen du dossier "Pharmaceutica", une importante affaire de trafic de produits stupéfiants reprochée à 37 prévenus. Les débats ont porté sur l'homologation d'une convention préalable de reconnaissance de culpabilité acceptée par un prévenu. D'autres pourraient faire cette même demande de "plaider coupable", ce qui perturberait encore l'organisation des débats.
Comme les autres prévenus de ce dossier, l'individu concerné par une demande d'homologation de convention répond de préventions liées à des infractions à la loi sur les stupéfiants et pour avoir participé à une organisation criminelle en qualité de membre. Le parquet fédéral a proposé qu'il soit sanctionné d'une peine de 24 mois de prison, qui s'ajouterait à une précédente condamnation pour des faits similaires. Selon le parquet fédéral, cette sanction serait proportionnelle aux faits et à la personnalité du prévenu.
Entendu brièvement à l'audience, ce prévenu a confirmé qu'il avait joué un rôle de transporteur au sein de l'organisation. Une décision portant sur l'homologation de la convention préalable de reconnaissance de culpabilité sera prononcée lundi à 10h00.
Le parquet fédéral a indiqué que d'autres prévenus pourraient éventuellement tenter de bénéficier de cette procédure de "plaider coupable" avant la fin du procès. Le président du tribunal a ajouté que chaque demande de ce type impliquera la suspension provisoire des débats afin de se prononcer sur une homologation.
Cette affaire, surnommée "Pharmaceutica", implique 37 prévenus et concerne un trafic international de produits stupéfiants. La drogue, de la cocaïne, arrivait de Colombie et transitait par les ports d'Anvers ou de Rotterdam. Pas moins de 1,9 tonnes de cocaïne avaient été saisies pour une valeur de 80 millions d'euros. L'organisation criminelle aurait potentiellement importé 15 tonnes de cocaïne.