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Les avocats de l'un des principaux prévenus du dossier "Pharmaceutica", une importante affaire de trafic de produits stupéfiants reprochée à 37 prévenus, ont contesté mercredi devant le tribunal correctionnel de Liège sa qualité de dirigeant d'une organisation criminelle. Me Hanquet et Me Culot lui ont reconnu un rôle central, dénué du pouvoir de décision.
Ce prévenu âgé de 47 ans encourt une peine de 15 ans de prison, une amende de 80.000 euros et une confiscation de 4 millions d'euros. Propriétaire d'un manège à Werbomont, il est suspecté d'être un des dirigeants de l'organisation criminelle qui avait installé des laboratoires de transformation et de conditionnement à Ferrières et à Modave. Il avait aussi été confondu au cours de l'enquête par les déclarations de son fils et de sa compagne.
Mais ce prévenu conteste un rôle de dirigeant, tel qu'il a été décrit par le parquet fédéral. "Il avait un rôle central et multitâches, mais il ne donnait pas d'ordres ou d'instructions. Il en recevait et les exécutait", a indiqué Me Ludivine Hanquet.
Le prévenu est en aveux sur un rôle limité. Me Philippe Culot pointe une "atmosphère" qui a été créée autour du dossier par le parquet fédéral. "Une avocate a été tuée aux Pays-Bas, un ministre a été menacé et un enfant a été tué à Anvers. Mais on a taillé à mon client un costume plus grand que le rôle qu'il a tenu", a souligné l'avocat en réclamant une peine moins lourde.
L'affaire, surnommée "Pharmaceutica", implique 37 prévenus et concerne un trafic international de produits stupéfiants. Pas moins de 1,9 tonne de cocaïne a été saisie pour une valeur de 80 millions d'euros.