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Procès Pharmaceutica: le chef belge de l'organisation conteste son rôle de dirigeant

Le tribunal correctionnel de Liège a entendu mardi les plaidoiries des avocats d'un des principaux prévenus au procès "Pharmaceutica", une importante affaire de trafic de produits stupéfiants reprochée à 37 prévenus. La défense du chef présumé des activités en Belgique de l'organisation criminelle a contesté son rôle de dirigeant.

Dries L. encourt une peine de 15 ans de prison, une amende de plusieurs dizaines de milliers d'euros et une importante confiscation. Il est présenté par le parquet fédéral, au terme de l'enquête, comme le chef belge de l'organisation criminelle. Il serait le bras droit de celui qui se trouve à la tête de l'organisation criminelle internationale. Cet homme a été observé de manière régulière alors qu'il fréquentait les laboratoires situés à Modave et à Ferrières. Il serait aussi celui qui a permis aux prévenus originaires de Flandre de participer aux activités.

Ses avocats, Me Van Halen, Me Renard et Me Uerlings, contestent le rôle qui lui est attribué par le parquet. La défense pointe une violation de la convention européenne des droits de l'homme et des droits de la défense lorsqu'ils évoquent la manière dont les éléments de l'enquête ont été recueillis par l'intermédiaire de la messagerie cryptée Sky ECC. Ils sollicitent l'irrecevabilité des poursuites ou l'écartement de ces pièces de la procédure.

Les avocats de Dries L. affirment ensuite que les éléments du dossier ne permettent pas de démontrer le rôle de dirigeant de leur client. Ils ont souligné les zones d'ombre du dossier et l'absence de preuve pour déterminer qu'il était bien l'un des dirigeants de l'organisation criminelle. "Il n'était pas dirigeant, puisqu'il rendait des comptes à une hiérarchie étrangère", a indiqué son avocate.

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