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Le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi mardi les interrogatoires des prévenus au procès "Pharmaceutica", qui concerne un trafic de produits stupéfiants de grande ampleur dans lequel sont impliqués 37 personnes. L'un des principaux prévenus, suspecté d'être un des dirigeants de l'organisation criminelle, a affirmé ne pas comprendre pourquoi la justice l'implique dans cette affaire.
Un habitant de Comblain-au-Pont âgé de 43 ans est suspecté d'être un des dirigeants de l'organisation criminelle. Il aurait notamment permis l'exportation vers l'Angleterre, par hélicoptère privé, de 50 kilos de cocaïne. Il se voit aussi reprocher des préventions de faux en écriture pour avoir fait croire qu'il faisait partie d'une société de travaux et pour avoir détenu et vendu des armes.
Ce prévenu aurait effectué la liaison entre le fournisseur et l'exportateur de la drogue par hélicoptère, condamné à 17 ans de prison en Angleterre. Il aurait aussi été chargé de repérer des lieux de culture de cannabis et d'apporter une aide technique prépondérante aux laboratoires de Ferrières et Modave.
"Je n'ai rien à voir dans tout cela. Ce sont des coïncidences. Je ne comprends pas pourquoi je suis impliqué. J'allais dire bonjour à Ferrières et Modave, mais je ne suis pas rentré dans les laboratoires. Je suis au courant de beaucoup de choses, mais je n'ai pas participé", a soutenu l'homme. Le fils d'un autre prévenu l'implique pourtant dans ces faits.
L'intéressé conteste aussi avoir utilisé un téléphone crypté. Il prétend avoir reçu des ordres à propos de ce téléphone mais refuse de répondre lorsque le tribunal le confronte à des éléments. "Je ne peux pas en parler, j'invoque mon droit au silence sur cette question. Personne ne me protège en prison", a-t-il précisé.