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Le tribunal correctionnel de Liège devait poursuivre, jeudi matin, le réquisitoire du parquet fédéral dans le dossier "Pharmaceutica", une importante affaire de trafic de produits stupéfiants reprochée à 37 prévenus. Les débats ont été interrompus en matinée en raison du dépôt de nouvelles pièces à la procédure. Le réquisitoire ne devrait se terminer que vendredi.
Cette affaire, surnommée "Pharmaceutica", implique 37 prévenus et concerne un trafic international de produits stupéfiants. La drogue, de la cocaïne, arrivait de Colombie et transitait par les ports d'Anvers ou de Rotterdam. Près de deux tonnes de cocaïne avaient été saisies, pour une valeur de 80 millions d'euros. L'organisation criminelle aurait potentiellement importé 15 tonnes de cocaïne.
Le parquet fédéral avait entamé son réquisitoire, mais celui-ci a été interrompu jeudi matin, lorsque des avocats de la défense ont fait remarquer que le parquet fédéral a déposé de nouvelles pièces au dossier. Il s'agit des communications qui ont été enregistrées durant l'enquête sur le réseau SkyECC et qui ont permis de confondre les principaux prévenus.
Les avocats de la défense ont demandé à pouvoir consulter ces éléments de la procédure avant de présenter leurs plaidoiries. Après une interruption d'audience, le tribunal a décidé de poursuivre le réquisitoire du parquet mais d'interrompre ensuite les débats durant une semaine afin de permettre à tous les avocats de la défense de prendre connaissance des pièces déposées.
Les plaidoiries de la défense ne débuteront donc pas avant le 24 avril. Mais certains avocats pourraient déposer des conclusions complémentaires et solliciter un délai plus long ou réclamer l'écartement des pièces tardivement déposées.