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Le tribunal correctionnel de Verviers a examiné mardi une affaire de violence intrafamiliale. Un couple âgé d'une vingtaine d'années est accusé d'avoir porté des coups à son nourrisson de quelques jours.
Les faits se sont produits fin mars 2020. Alors que les jeunes parents n'habitent pas ensemble, le père de famille rejoint sa compagne, qui vit avec l'enfant, sa mère et son frère, le temps d'un week-end. Le couple vit cloitré dans une chambre avec le bébé et les disputes s'enchainent entre les parents.
La jeune femme qui reconnait avoir donné à sa fille, un biberon trop chaud, qui lui a occasionné des brûlures au second degré autour de la bouche, explique que son compagnon s'est énervé. Il a saisi la petite par les poignets, l'a secouée et l'a lancée sur le lit.
Après un contact avec une infirmière de l'ONE, les parents se sont rendus à l'hôpital où le médecin a suspecté de la maltraitance. "Il y avait notamment une fracture, de plus de 10 jours, au niveau d'un poignet. L'enfant présentait également un problème au coude et était incapable de mobiliser correctement un de ses bras", détaille la magistrate. La mère conteste les coups mais reconnaît le biberon trop chaud. Le père, lui, nie tout. Il admet tout au plus que la petite lui a glissé des mains et qu'il l'a rattrapée par le bras.
Du côté de la défense, on plaide en faveur d'une requalification en coups et blessures involontaires. L'avocat du père réclame une peine de travail.
La défense de la mère réclame aussi la requalification des faits. L'avocat a indiqué que sa cliente est "débile impulsive" et n'est pas en mesure de gérer des enfants. Ses deux plus grands ont été placés. Il demande une peine de travail.
Le jugement est prévu le 8 septembre.