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Salah Abdeslam a déclaré mercredi devant la cour d'assises de Bruxelles que le gouvernement belge devait "reconnaître sa part de responsabilité" voire "s'excuser". Les autorités auraient à l'époque "mal évalué la situation" et "pris des risques", selon lui.
Salah Abdeslam a demandé la parole à la fin d'une matinée d'interrogatoire croisé des accusés au procès des attentats du 22 mars à Zaventem et dans la station de métro Maelbeek. "J'ai conscience que certaines choses peuvent choquer et blesser, mais je pense qu'on est là pour la manifestation de la vérité et je préfère une vérité qui blesse plutôt qu'un mensonge qui fait du bien", a-t-il déclaré.
Au cours des heures précédentes, plusieurs accusés avaient expliqué que les attentats terroristes en Europe devaient être lus comme des réponses aux bombardements de la Coalition internationale visant l'État islamique en Syrie.
"J'ai entendu les victimes et j'ai été très touché par leur incompréhension. C'est pour cela qu'il faut exprimer les choses clairement afin que ces personnes puissent comprendre ce qui leur est arrivé", a poursuivi Salah Abdeslam.
"Je pense aussi que le gouvernement devrait en faire autant", a-t-il estimé. Pour lui, les autorités doivent reconnaître qu'elles ont "mal évalué la situation" en participant à la Coalition internationale et qu'elles ont, ce faisant, "pris des risques" pour leur population.