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Le tribunal correctionnel de Charleroi a prononcé vendredi matin une peine de 6 ans de prison par défaut contre un prévenu poursuivi pour incitation à la débauche, cyberprédation et harcèlement. L'individu utilisait le compte Messenger de sa compagne pour solliciter des photos dénudées à une jeune fille âgée de 12 ans. Le ministère public avait requis une peine de sept à huit ans de prison.
Le 8 septembre 2019, la grande sœur d'une mineure a découvert dans son téléphone des discussions échangées sur Messenger entre sa sœur et un compte appartenant à la compagne du prévenu. "Le prévenu s'est présenté comme étant une femme de 24 ans et mère de deux enfants à la recherche d'expérience bisexuelle. La victime lui a clairement répondu qu'elle n'avait que 12 ans. Les messages font clairement allusion à des pratiques sexuelles et le prévenu a même demandé à la jeune victime de lui envoyer des photos intimes", avait détaillé l'une des parties civiles. Le prévenu affirmait en audition que c'était sa compagne qui était à l'origine des faits.
En octobre 2017, le prévenu a profité de l'absence de sa compagne hospitalisée pour sévir sur sa belle-sœur âgée de 16 ans. "Pendant la nuit, le prévenu s'est rapproché d'elle. À plusieurs reprises, elle l'a repoussé avant de changer de chambre", avait indiqué l'avocate de la mineure. Le prévenu a également importuné la victime via plusieurs messages.
Une peine entre sept et huit ans de prison était requise par défaut contre le prévenu, déjà condamné pour viols sur ses deux cousines mineures et qui a eu un suivi. "Sans oublier cette nouvelle notice ouverte au parquet de Mons pour de nouveaux faits de pédopornographie. Les signaux de danger sont là", avait précisé le substitut Bury.