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Six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir rétribué une travailleuse du sexe

La sixième chambre correctionnelle du tribunal du Hainaut, division de Mons, a condamné mercredi par défaut un professeur d'université à une peine de six mois de prison, assortie d'un sursis d'un an, pour escroquerie. Le prévenu n'avait pas rétribué une travailleuse du sexe avec qui il avait eu des rapports.

Le 28 octobre 2019, le Liégeois a bénéficié des services d'une professionnelle du sexe. Alors qu'il avait payé les deux fois précédentes, il n'avait pas d'argent pour payer la troisième fois. Il avait promis de payer plus tard, ce qu'il n'a jamais fait.

La victime a déposé une plainte pour escroquerie, attentat à la pudeur et viol. Me Laurent Levi l'avait défendu à l'audience. "L'obligation de prester un service peut constituer une escroquerie et cette escroquerie a conduit à l'infraction de viol. Le client n'est pas le roi quand il demande un service à une professionnelle du sexe", avait plaidé l'avocat.

Le ministère public estimait que seule l'infraction d'escroquerie était établie.

Le tribunal a estimé que les deux autres préventions (attentat à la pudeur et viol) étaient établies, l'attentat à la pudeur étant inclus dans la prévention de viol, requalifiée en raison du nouveau code pénal en matière sexuelle.

Outre la condamnation prononcée par défaut, le prévenu écope d'une amende de 800 euros. Il dispose d'un délai de 15 jours pour s'opposer au jugement. Jusqu'ici, il ne s'est présenté à aucune convocation devant la justice.

Le condamné est interdit des droits civiques et politiques prévus à l'article 31 du code pénal durant cinq ans, alors qu'il exercerait un mandat politique, selon l'avocat des parties civiles.

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