Partager:
Le fait qu'une femme a été fouettée pour ne pas avoir porté son foulard a causé un tollé en Iran, confirment des activistes des droits de l'Homme samedi.
La justice iranienne a condamné l'activiste kurde Roya Heshmati à 74 coups de fouet. Elle a décrit l'exécution de sa peine dans un commentaire partagé sur Facebook.
La justice iranienne a confirmé l'exécution de celle-ci, ajoutant que les coups de fouet avaient été administrés dans le respect de la loi.
Les Iraniens se sont outrés de la procédure, notamment sur les réseaux sociaux.
Mme Heshmati a été détenue en avril après avoir publié son portrait sans foulard, ce qui est une obligation en Iran, rapporte le média Shargh. Elle a ensuite été poursuivie pour diverses violations. Elle a remporté un appel contre une condamnation à plus de 13 ans de prison, a confirmé son avocate Masiar Tatati dans ce média. Cependant, la peine de coups de fouet a été confirmée.
Mme Heshmati a annoncé cette peine en octobre sur sa page Facebook, qui n'est plus accessible désormais. Le 3 janvier, Mme Heshmati a écrit qu'elle s'était présenté devant les autorités, et décrit qu'elle avait été fouettée dans "une chambre de torture médiévale".
Ceci survient un peu plus d'un an après la mort de Mahsa Amini, une Kurdo-iranienne de 22 ans, décédée après avoir été interpellée par la police des moeurs en Iran pour avoir enfreint le code vestimentaire imposé aux femmes. Sa mort avait suscité l'émoi à l'échelle nationale comme internationale et une vague de manifestations s'en est suivie en Iran.
Depuis lors, les protestations de femmes contre l'obligation du port du voile se multiplient dans le pays.