Partager:
Le tribunal correctionnel de Namur a décidé, jeudi, d'inviter un prévenu initialement poursuivi pour tentative d'assassinat à se défendre sur la prévention de tentative de parricide. La victime était en effet la mère du prévenu, ce qui n'a été constaté par le tribunal que lors de la précédente audience, au cours de laquelle sept ans de prison avaient été requis.
L'individu avait comparu le 2 mars pour se défendre de tentative d'assassinat. Il sera amené à se comparaître à nouveau le 20 avril, cette fois pour répondre de tentative de parricide. Le fait de vouloir tuer un parent étant une circonstance aggravante, la peine encourue est plus élevée que pour un non-parent.
Les faits ont eu lieu en septembre en région namuroise. Cet homme, qui a déjà passé 22 ans de sa vie en prison pour des extorsions, vols avec violence, infractions à la loi sur les armes et coups, est sorti de celle de Saint-Hubert fin octobre 2021 et est retourné vivre chez sa mère de 70 ans. Le 29 juin 2022, sans raison apparente, il a porté sept coups de couteau à sa mère, dans la poitrine, et l'a violemment tabassée, avant de prendre la fuite avec la voiture de la victime en emportant sa carte bancaire.
Touchée notamment au foie et aux poumons, la victime se trouve aujourd'hui toujours dans un état de détresse psychologique. Questionné par le tribunal, le prévenu a évoqué un "accident" et a dit avoir saisi le couteau car il "avait eu peur" de sa mère. Il a également nié la préméditation. Les psychologues décrivent sa personnalité comme antisociale. Dans son cas et au vu de son milieu familial instable, le risque de récidive serait élevé.
Suite des débats le 20 avril.