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Les occupants d'un bâtiment vide rue de la Loi à Bruxelles ont cité l'État belge et Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, devant le tribunal civil de Bruxelles en référé, afin d'obtenir une convention d'occupation temporaire. L'audience s'est tenue lundi matin et le juge a annoncé une décision pour fin juin.
Les demandeurs d'asile qui occupent un bâtiment, à côté du siège du CD&V, rue de la Loi à Bruxelles, depuis le 23 avril dernier, entendent obtenir du tribunal qu'il contraigne l'État belge et Fedasil à signer une convention d'occupation temporaire avec le propriétaire du bâtiment. "Cela nous éviterait une mise à la rue", a commenté Amin, l'un des 90 occupants, "mais cela ne constituerait pas une solution pérenne et structurelle à la crise de l'accueil en Belgique. Ce serait une solution de fortune, mais une solution quand même".
Pour Me Marie Doutrepont, l'avocate de ces demandeurs d'asile qui n'ont pas pu obtenir une place, à laquelle ils ont droit, dans un centre Fedasil, "cette procédure est rendue nécessaire par l'inaction prolongée et structurelle des autorités publiques en matière d'accueil des demandeurs de protection internationale".
La loi prévoit en effet une prise en charge immédiate par la Belgique des demandeurs de protection internationale, mais depuis plusieurs mois les autorités publiques ne parviennent plus à assurer leur mission. Des milliers de recours ont déjà été introduits par des demandeurs d'asile dont les droits ne sont pas respectés, donnant lieu à des jugements condamnant la Belgique à respecter ses obligations.