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Le ministère public a sollicité mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Charleroi la confirmation de la peine de sept ans de prison prononcée par défaut le 13 décembre dernier contre un père de famille pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de son fils âgé de cinq semaines. Condamné par défaut, l'homme actuellement détenu a formé opposition au jugement et nie toute responsabilité dans le décès de son enfant.
Le 19 juin 2016, à 23h54, un médecin urgentiste annonce le décès de l'enfant âgé d'un mois. Une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer la cause du décès et les premiers éléments semblent confirmer la thèse d'un terrible drame humain. Mais l'audition de la secrétaire médicale, qui a accueilli le père et son fils d'un mois, fait pencher l'enquête. "Elle confirme que le papa n'arrêtait pas de dire "mais qu'est-ce que j'ai fait"", a précisé le parquet. L'enfant a subi une hémorragie cérébrale importante et un rapport d'expertise a conclu au syndrome du bébé secoué avec deux épisodes traumatiques qui se sont produits une semaine avant et plus ou moins 14 heures avant le décès.
Condamné par défaut à sept ans de prison pour les faits, le père de l'enfant a formé opposition au jugement et nie toute responsabilité dans le décès. "Si j'ai dit cette phrase entendue par la secrétaire médicale, c'est parce que je m'en voulais de ne pas avoir réagi plus tôt et d'avoir plutôt été à l'hôpital à Gosselies plutôt qu'à Charleroi", a confié l'opposant. Selon ce dernier, son ex-compagne et mère du petit était elle aussi présente au domicile familial lorsque l'enfant a été secoué pour la seconde fois.
Un acquittement est plaidé par la défense. Le ministère public a requis la confirmation du jugement. Jugement pour le 17 janvier prochain.