Partager:
L'échevin anversois démissionnaire Tom Meeuws (Vooruit) a confirmé mercredi un "vif échange verbal" avec sa collègue Nabilla Ait Oud (N-VA) à propos de la politique administrative de la Ville. Il l'a comparée avec "notre attitude durant les années 1930". Il n'a en revanche pas voulu s'exprimer sur d'autres propos qu'on lui prête.
Gazet van Antwerpen a rapporté un incident entre les deux édiles communaux au cours duquel le socialiste, en charge des affaires sociales, aurait traité sa collègue de "mocroschepen" '(le terme qui désigne les mafias marocaines) et utilisé également les mots de "nazi" et "Hitler". Dans une réaction écrite, il conteste les deux derniers qualificatifs mais ne dit rien du premier.
L'échevin démissionnaire a rappelé le contexte de l'altercation. "Il s'agit d'un dossier particulièrement grave dans lequel la ville d'Anvers, sur la base d'une instruction erronée de l'Office des étrangers, a volontairement - et en tant que seule grande ville du pays-, retiré la nationalité belge à des enfants nés ici et ayant des racines palestiniennes", a expliqué M. Meeuws. "Cette décision a des conséquences désastreuses pour les familles. Cette instruction de l'Office des étrangers m'a été cachée pendant des mois".
M. Meeuws reconnaît qu'il a sans doute été trop dur dans la discussion, mais il a insisté sur son attachement à Anvers et à sa population. "Je peux vous affirmer sereinement: personne n'aime autant la ville et ses habitants que moi", a-t-il affirmé en rejetant les accusations de racisme.
L'intéressé a également démenti avec force un lien entre sa démission la semaine passée et cette affaire. "J'arrête parce que je suis fatigué de cette ambiance de pouvoir brutale", a-t-il affirmé.