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Des milliers de personnes ont manifesté samedi en Argentine, à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, avec pour mot d'ordre la défense des politiques de genre après l'élection du nouveau président ultralibéral controversé, Javier Milei.
À Buenos Aires, entre 4.000 et 5.000 manifestants, selon un journaliste de l'AFP, ont défilé du parlement, qui a adopté en 2017 une loi sur l'égalité des sexes et en 2020 une autre légalisant l'avortement, à la traditionnelle Plaza de Mayo.
D'autres manifestations contre les violences à l'égard des femmes ont aussi eu lieu dans plusieurs provinces.
"Stop à la violence", "Pour un avortement sûr, légal et gratuit", pouvait-on lire sur les nombreuses banderoles brandies par les manifestantes de la capitale, qui ont défilé jusqu'au palais présidentiel aux côtés de militants de partis de gauche et d'organisations de défense des droits humains.
"L'affirmation du président élu Milei selon laquelle 'la violence n'a pas de genre' nous fait très peur", a témoigné auprès de l'AFP Marcela Morera, 52 ans, dont la fille Julieta est morte à 22 ans, victime d'un féminicide.
Javier Milei, élu dimanche dernier président du pays, a dit durant sa campagne vouloir supprimer le ministère des Femmes, du Genre et de la Diversité, qui est chargé de prévenir la violence de genre et d'accompagner les victimes.
Milei, dont l'entrée en fonctions est prévue le 10 décembre, s'est également dit contre le droit à l'avortement et l'éducation sexuelle obligatoire.