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Asile: les automutilations pour éviter une expulsion augmentent

Un nombre croissant de demandeurs d'asile déboutés pratiquent des automutilations lorsqu'ils vont faire l'objet d'un retour forcé, a indiqué mardi la secrétaire d'Etat à l'Asile, Nicole de Moor, en réponse à Theo Francken (N-VA) en commission de la Chambre.

Selon la secrétaire d'Etat, il s'agit d'un phénomène relativement neuf. Entre 2019 et 2021, un seul cas par an était recensé. L'an dernier, il était question de sept cas et cette année déjà de seize cas, notamment d'ingestion d'une lame de rasoir.

L'Office des étrangers et la police aéronautique se sont concertés pour juguler le phénomène. Les fouilles seront étendues: une attention particulière sera accordée aux lames de rasoir qui pourraient être cachées dans les chaussures, ou sur ou dans une partie du corps. La secrétaire d'Etat s'attend à ce que ce genre de pratique s'arrête dès lors que l'"on se rend compte que l'éloignement a tout de même lieu". Les services doivent donc faire en sorte que les rapatriements soient menés à bien dans la mesure du possible.

En charge de l'asile sous la législature précédente, M. Francken a appelé Mme de Moor à garder le phénomène sous contrôle pour éviter que cette pratique "terrible" à laquelle recourent des "gens désespérés" "prêts à tout pour rester ici" ne prenne de l'ampleur. Selon lui, certaines personnes se contentent d'affirmer qu'elles ont avalé une lame de rasoir pour ensuite être emmenées à l'hôpital. "Si cela devient une nouvelle échappatoire (pour éviter un retour forcé), cela deviendra très difficile", a-t-il averti.

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