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La police de Papouasie-Nouvelle-Guinée affirme lundi qu'au moins 49 personnes ont été massacrées dans les hauts-plateaux du pays du Pacifique, selon un bilan révisé, rapporte le média public australien ABC. Les forces de l'ordre ont d'abord estimé que 64 personnes avaient perdu la vie dans une embuscade.
Des policiers et des soldats ont retrouvé leurs corps près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts-plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, a rapporté le responsable de la police du pays, David Manning.
"Nous pensons qu'il y a encore des corps dans la brousse", a indiqué le commissaire adjoint de la police Samson Kua.
Il s'agit d'une escalade de conflits tribaux qui troublent le pays frontalier de l'Indonésie et voisin de l'Australie. La police fait appel au calme dans la province.
Des affrontements tribaux, souvent déclenchés par des conflits territoriaux et des accusations de vol, se produisent depuis des siècles dans cette partie de l'île. L'afflux d'armes automatiques a rendu les affrontements plus meurtriers et intensifié les violences.
M. Kua a déclaré que les tireurs avaient utilisé un véritable arsenal, comprenant des fusils SLR, AK-47, M4, AR15 et M16, ainsi que des fusils à pompe et des armes à feu de fabrication artisanale.
Début janvier, le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, avait décrété l'état d'urgence dans la capitale, après la mort d'au moins 15 personnes au cours d'une nuit de violentes émeutes dans les deux principales villes du pays.
Bien que le pays soit doté de vastes gisements de gaz, d'or et de minerais, les groupes de défense des droits humains estiment que près de 40 % de ses neuf millions d'habitants vivent encore sous le seuil de pauvreté.