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Des milliers de musulmans bosniaques participent mardi aux funérailles de 30 victimes du génocide de Srebrenica, alors que la Bosnie en commémore le 28e anniversaire, dans un contexte de tension et de pressions sur l'accord historique qui mit fin à la guerre.
Quelque 8.000 hommes et garçons musulmans ont été tués à Srebrenica en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie qui venaient de capturer la ville.
La Cour Internationale de justice a reconnu ce massacre comme ayant été un génocide.
Une cérémonie religieuse a été organisée au cimetière commémoratif de Potocari, à la sortie de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie. Les restes des 30 victimes doivent y être enterrés parmi les milliers de pierres tombales blanches des autres victimes déjà inhumées les années précédentes.
Lundi, le Haut représentant de la communauté internationale en Bosnie Christian Schmidt s'est engagé à "veiller à ce que des mesures juridiques soient prises contre tous ceux qui nient le génocide".
Le Haut représentant, qui a des pouvoirs discrétionnaires tels que limoger des élus et imposer des lois, est chargé entre autres, de superviser les aspects civils de l'accord de Dayton (Etats-Unis) qui a mis fin à la guerre interethnique de 1992-1995.
Ses propos visent de manière à peine voilée le président de Republika Srpska (RS, entité serbe de Bosnie) Milorad Dodik, qui a refusé à plusieurs reprises de qualifier le massacre de génocide.
Dodik et Schmidt sont enfermés dans une confrontation aux enjeux de plus en plus importants après que le dirigeant serbe de Bosnie a signé la semaine dernière des lois ciblant l'autorité du Haut représentant et de la Cour constitutionnelle dans la RS.
Ces mesures ont été rejetées par le Haut représentant et les puissances occidentales, Washington accusant Dodik de bafouer l'accord de Dayton.