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Le gouvernement fédéral a décidé de porter, dès le 1er janvier prochain, le plafond d'intervention des assureurs en cas de catastrophe naturelle à 1,6 milliard d'euros, soit plus de quatre fois plus que la limite actuelle, a annoncé jeudi le ministre de l'Économie Pierre-Yves Dermagne.
Cette décision, qui fait suite aux inondations catastrophiques de juillet 2021, pourrait générer une hausse des primes "limitée" à 1,26%, selon une estimation de la Banque nationale (BNB) reprise par le vice-Premier ministre PS.
"Cette hausse est modérée car il est tenu compte de la capacité du secteur à trouver des couvertures de réassurance. Le coût pourrait même être plus faible étant donné que l'on réduit l'incertitude dans laquelle était plongé le secteur jusqu'ici", affirme M. Dermagne dans un communiqué.
Les inondations de 2021 ont contraint les assureurs et la Région wallonne à négocier pour trouver une solution afin que les assurés soient indemnisés à 100%. L'idée est de réduire le risque de se retrouver dans une telle situation.
La couverture des dégâts provoqués par des catastrophes naturelles est comprise dans l'assurance contre l'incendie, et la loi prévoit actuellement que chaque entreprise d'assurance doit intervenir à 45% des encaissements de primes de l'année précédente, soit environ 400 millions d'euros, alors que les dégâts des inondations de 2021 s'élevaient à plus de 2 milliards d'euros.
Au-delà du plafond de 1,6 milliard d'euros, des pistes supplémentaires de solution doivent encore être tracées pour définir l'intervention des assureurs et des pouvoirs publics au-dessus de ce montant, sans mettre en difficulté les petits assureurs et en évitant toute augmentation inconsidérée des primes, ajoute le ministre.