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L'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé "pardon" aux victimes de plusieurs violentes crises politiques, lors d'un meeting à Bouaké (centre) dimanche, à quelques mois d'élections régionales et locales et à deux ans de l'élection présidentielle.
"Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, emplois et ont été contraints à l'exil", a-t-elle déclaré à Bouaké, fief de la rébellion armée ayant tenté en 2002 de renverser le régime de l'ancien président Laurent Gbagbo, son ex-mari.
La rébellion, composée de milices, avait pris le contrôle de la moitié nord du pays pendant plusieurs années.
"J'accorde mon pardon à tous ceux qui ont causé du tort à la nation ivoirienne et à ma personne", "à mes proches" et à sa "famille politique", a-t-elle ajouté.
"J'exhorte tous les responsables politiques de la Côte d'Ivoire à me suivre dans cet exercice", a-t-elle poursuivi, devant des milliers de militants et sympathisants de son parti, le Mouvement des générations capables (MGC).
Condamnée en 2015 en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'État", pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011, Simone Gbagbo avait bénéficié du processus de réconciliation nationale par une loi d'amnistie en 2018.
La victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, contestée par le sortant Laurent Gbagbo, avait débouché sur cinq mois de crise et fait 3.000 morts.
Déplorant un manque de "transparence" et d'"équité", Mme Gbagbo a également demandé un report des élections régionales et municipales prévues en septembre 2023, les premières auxquelles son parti, créé en 2022, prendra part.