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Quinze organisations environnementales ont intenté une action en justice contre le gouvernement flamand dans le cadre du dossier du craqueur d'éthane, en construction dans le port d'Anvers, a indiqué jeudi Client Earth.
Le permis d'environnement est au cœur de la bataille. Les organisations qualifient le craqueur de "plus grand projet plastique d'Europe". L'action en justice conteste précisément l'approbation par le gouvernement flamand du nouveau permis accordé à Ineos, l'entreprise chimique britannique qui veut implanter le craqueur.
Les provinces néerlandaises de Zélande et du Brabant septentrional ont également annoncé mercredi avoir déposé un nouveau recours contre cette installation.
Client Earth, spécialisée dans le droit de l'environnement, affirme que le gouvernement flamand a approuvé le projet sans demander d'étude d'impact à Ineos. "Cela viole à la fois le droit européen et le droit national", pointe l'organisation.
Lorsqu'Ineos a obtenu un permis après une première tentative infructueuse, l'entreprise chimique "a de nouveau omis de partager des détails sur les impacts réels", selon Client Earth.
"Les modifications apportées au nouveau permis pour le projet sont purement cosmétiques", poursuit-elle. "Nous n'avons pas d'autre choix que de saisir à nouveau le tribunal. Des chênes centenaires se noient sous les engrais, et le craqueur d'éthane ne fera qu'aggraver la situation. On estime que 167.000 tonnes de granulés de plastique se répandent dans l'environnement chaque année en Europe."
ClientEarth est rejointe dans son action par différentes organisations telles que Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace Belgium ou WWF Belgium.
La construction du craqueur devrait se poursuivre normalement, en dépit de ces contestations.