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Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a croisé le fer avec la N-VA à propos de l'avenir de l'État belge, jeudi en séance plénière de la Chambre.
Le député nationaliste flamand Sander Loones interrogeait le Premier ministre au sujet de propos tenus la veille en commission de la Constitution par le ministre des Réformes institutionnelles David Clarinval. "Comme le Premier ministre, je n'exclus pas de réformer là où il le faut, mais je ne suis pas favorable à un grand marchandage institutionnel", avait déclaré le vice-Premier ministre MR.
Sander Loones y voyait la preuve que le gouvernement n'envisageait pas de grande réforme de l'État, au grand dam de la N-VA.
"C'est un peu cynique", a réagi Alexander De Croo. "Votre parti n'a encore rien réalisé dans ce domaine. Zéro. Rien. Pour un parti dont c'est la raison d'existence, c'est quand même triste", a-t-il ironisé. Et de poursuivre : "jamais vous n'êtes parvenu à conclure des accords à ce sujet. Vous avez fait perdre énormément de temps à notre pays... et vous envisagez de le refaire après les élections en nous enfermant dans des négociations qui dureront des mois et des mois. Nous, nous employons une autre méthode. Vous voulez faire éclater ce pays, nous voulons le faire fonctionner", a-t-il conclu.
"Les six (précédentes) réformes de l'État n'étaient pas les nôtres", a assumé Sander Loones. "Ce bric-à-brac, ce manque d'efficacité, c'est votre fait".
"Vous ne saisissez pas l'occasion de montrer que le pays fonctionne et il appartiendra au gouvernement suivant de régler les ruines laissées par ce gouvernement", a renchéri le chef de groupe les nationalistes flamands Peter De Roover, s'interrogeant sur l'agenda des réformes annoncées par la Vivaldi.