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La présidente de la Commission nationale électorale d'Éthiopie (NEBE), Birtukan Mideksan (49 ans) a annoncé lundi avoir remis sa démission pour des raisons de santé.
"Ayant besoin d'un long repos pour prendre soin de ma santé, j'ai remis ma lettre de démission le 12 juin au cabinet du président de la Chambre des représentants du Peuple (chambre basse du Parlement, ndlr) pour l'informer que je quitterai, de mon propre gré, mes fonctions de présidente de la NEBE le 7 août 2023", a-t-elle écrit dans un post sur Facebook.
"Le délai restant sera consacré à boucler des tâches inachevées et à assurer la transition administrative", poursuit-elle, sans autre détail.
Parmi les "tâches inachevées" devrait figurer la proclamation des résultats officiels du référendum sur la création dans le sud de l'Éthiopie d'un 12e État régional au sein de l'État fédéral.
Le scrutin s'est déroulé le 6 février dans plusieurs zones administratives de l'État régional des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR) ayant réclamé leur regroupement au sein d'une nouvelle région. Mais le vote avait été annulé dans la zone de Wolayta, en raison d'irrégularités et y a été réorganisé le 19 juin.
Selon les résultats publiés par la NEBE le 24 juin, les électeurs s'y sont très majoritairement prononcés en faveur d'une nouvelle région, comme ceux des autres zones concernées.
Ancienne juge puis dirigeante de l'opposition, emprisonnée dans les années 2000 sous le régime de la coalition dominée entre 1991 et 2018 par le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), ensuite exilée aux États-Unis, Birtukan Mideksan avait été choisie par le nouveau Premier ministre, Abiy Ahmed, peu après son arrivée au pouvoir en 2018, pour présider la NEBE.
La NEBE est, selon la Constitution, chargée "hors de toute influence d'organiser les élections de manière impartiale, libre et équitable".